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mercredi 6 avril 2011

Chronique Concert : Selim, Chat & Nach en acoustique au ciné 13


Les "acoustiques du ciné 13" acceuillaient pour la seconde fois un plateau composé (dans l'ordre d'apparition) de Chat, Nach & Selim. Un concert frais et jubilatoire, mélant intimité, poésie, humour (beaucoup), et surtout, de l'excellente musique.
Inutile de revenir, j'en ai déjà parlé, sur le confort, l'intimité et l'acoustique de la salle ou pour l'instant j'avais vu des concerts solo, (voir mes chroniques sur Mathieu Boogaerts ou Albin de la Simone dans ce même lieu). Inutile de revenir sur le pedigré des artistes présents (Anna et Joseph Chedid, Elise Blanchard, Alexis Bossard, Aidje Tafial, Charlène Juarez, etc sont tous en soit de très bons musiciens). L'interêt de cette soirée était pour les uns de découvrir les projets personnels de ceux qu'ils avaient vus sur de beaucoup plus grandes scènes comme "side(wo)men", ou en première partie ; et pour les autres - ceux qui avaient déjà, comme moi, eu la chance de voir les trois sur scène - de découvrir une autre facette de leur talent. D'ailleurs la salle était archi comble.

Chat
Cela commence avec Chat, qui ouvre seule en scène, en s'accompagnant au Wurlitzer (un petit piano electrique des années 60) et sur un petit synthé genre bontempi au son très kitch. La scène est décorée par un tapis des coussins, un divan, et quelques instruments posés là comme dans un salon, (ils serviront plus tard), et une belle lumière, auquel s'ajoutent les vidéos d'Alexandre Elkouby, (qui tel un DJ, restera discretement toute la soirée derrière un petit meuble pour agrémenter les morceaux de belles images poétiques)
Dans son costume moulant du plus bel effet, Chat alterne nouvelles chansons et titres de son album "folie douce" :  Chat est très à l'aise,  et mèle tendresse et un l'humour sautillant, sachant mettre le public à contribution (non seulement pour chanter mais pour décider quel est le meilleur refrain sur un nouveau morceau). Elle nous chante un morceau sans micro avec un petit ukulele, et sera rejointe par Joseph Chedid pour un duo qui est d'ailleurs un des moments vraiment magique de cette soirée, les deux chantant cette chanson d'amour et de rupture (d'Emilie Simon) avec une intensité rare.  
 
Nach
Après une courte pause, Nach et ses musiciens arrivent sur scène et attaquent un morceau, alors qu'une partie des spectateurs s'était précipité au bar pour profiter d'un "happy hour" annoncé par le manager de Selim, (qui programme la plupart des concerts du ciné 13, et que je remercie au passage pour les photos), les premières notes de musique entrainant le retour immédiat et chaotique des consommateurs, verre à la main... Ce qui nous a toute suite mis dans l'ambiance du concert de Nach :  Elise Blanchard et le guitariste Quentin Lafon étaient assis par terre, le batteur Aidje Tafial jouait pour l'occasion sur une espèce de grand tambourin (dont il tire des merveilles), le violoncelliste Guillaume Latil se tenait de l'autre côté et Anna Chedid, au centre,  jouait sur le wurlitzer posé au milieu des tapis et des coussins :  avec une partie du public dans les canapés du ciné 13, l'autre moitié un verre à la main, on était un peu comme à la maison. Nach a joué à peu près les mêmes morceaux que lors de son concert à l'Entrepot, mais dans une formule plus legère et assez intéressante, sa belle voix n'en était que plus mise en valeur, le micro ne jouant ici le rôle que de léger soutien ; le violoncelle devenait soudain un instrument vraiment lead (à l'entrepot il passait de temps en temps sous les autres instruments). Lumières chaleureuses, claps et choeurs du public ont accompagné l'ensemble, pour un set vraiment jubilatoire : les musiciens de Nach,  - je l'ai déjà écrit -, étant tous capables de prendre des solos, de "groover", et ne se contentant pas "d'accompagner..." une chanteuse.  Avec cette proximité on entendait tout, même les petits rires, les petites connivences entre musiciens, et cela donne vraiment un dimension supplémentaire au concert.
Fin du set sous un tonnerre d'applaudissements, et on revient nous prévenir de ne pas quitter la salle cette fois, "parce qu'on ne pourra plus rentrer" pour des raisons mystèrieuses que nous allons bientôt comprendre...
 
 
Selim
Comme on dit sur wikipédia pour les fiches sur les films "attention ce qui suit revèle des moments clés de l'intrigue" : Le groupe Selim  s'est à peine assis au bord de la scène que le noir se fait dans la salle, les membres du groupe étant éclairés par des mini lumières accrochées sur leur tête, et à leurs instruments, du coup leur mouvement devenait un jeu de lumière permanent (celui qui bouge le plus, c'est Joseph Chedid, ce qui n'étonnera personne), l'ensemble étant relevé par les vidéos qui accompagnent à nouveau la musique.
L'exercice de l'acoustique est encore plus bluffant chez Selim que chez les autres, dans la mesure où leur musique est d'habitude la plus rock, d'autant qu'ils avaient choisi d'être les plus "acoustiques" des trois projets. Avec beaucoup d'humour et de charme, Selim (ils se tous donnent des surnoms ;  nous avons donc La Mouffle/ Joseph Chedid à la guitare séche, soutenu par celle de Douggy/ Valentin Durup, Martine/ Elise Blanchard à la basse acoustique et L'indien/ Alexis Bossard "percussionant" sur une sorte de petite poterie) enchainent leurs chansons très poétiques, parfois loufoques, entrainant toujours le public avec eux. A chaque fin de morceau, on s'attend à ce qu'ils rallument la lumière, mais non, ils poursuivent dans le noir, lançant des petites bulles de savon à travers les faisceaux de la vidéo. Les petites lumières s'agitant dans le vide donnant un côté extra terrestre à leur présence, il faudra attendre la dernière chanson pour voir les lumières s'allumer, le temps de chanter leur morceau sur "les coquines et les cochons", où les filles crient "les coquines" et les hommes sont censés imiter les cochons (ce qui est plus difficile à assumer sans doute, messieurs), et qui est un petit tube rock des plus efficaces...
 
A la fin tout ce beau monde a rejoint le groupe Selim scène, pour chanter un dernier morceau tous en coeur, toutes lumières allumées, terminant cette sympathique soirée sur une note encore plus sympathique, une sorte de chanson au coin du feu  "Avenir" (qui figure sur le EP de Nach "elle ou moi"), qui soulignait encore la complicité de tous ces musiciens, et la complicité avec leur public. Nul doute que de l'avenir, tous ces jeunes gens en ont.

Les trois seront de nouveaux en concert le 10 avril au ciné 13 théâtre


Notes d'Octobre 2011 : on peut voir des vidéos extraites de ce concert, sur la page dailymotion du ciné 13 théâtre

3 commentaires:

  1. Au vu des photos la captation s'annonce jolie :)

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  2. Elle l'est : http://lafleurmusique.blogspot.com/2011/04/video-joseph-et-anna-chedid-chat-et.html

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  3. je trouve que nach se la pète par rapport à chat et selim !

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